Etudes supérieures : Polytechnique, M.I.T., Sup Aéro

Cet article est un descriptif des années d’étude fait à partir des archives de Pierre et d’éléments autobiographiques que m’a transmis Papa lors d’une interview vidéo fait en 2014. A la fin une biographie des ses études, provenant d’une thèse d’un étudiant. Isabelle

Pierre arrive à Paris fin de l’été 1948 pour faire ses études à Polytechnique.  Il n’a pas encore 19 ans.

Nous n’avons pas beaucoup de photos de lui à cette époque. La photo ci-dessous est probablement juste antérieure à son entrée à Polytechnique.

Jeune_homme_BDX_1 - LD

Dans l’interview, Papa me raconte qu’il s’était planté au concours de Polytechnique mais bon cela a suffi pour rentrer. Il m’a parlé de ses années à Paris et de quand il sortait dans les bars de la rue de la Montagne Sainte Geneviève. Les étudiants de l’X devaient normalement être toujours en uniforme mais ils avaient une combine et laissaient leur uniforme dans un bar. C’est ainsi qu’il pouvait sortir en civil dans Paris.

Cette photo est celle de sa carte d’étudiant. Remarquez que les cheveux sont courts.

Photo Polytechnique

Il sort de polytechnique en 1951. Son classement de sortie est très honorable,  36 ème sur 223. Il est classé 2ème pour la spécialisation d’ingénieur militaire de l’air (I. Air) et donc admis à l’école supérieure d’aéronautique..

Diplôme de Polytechnique

Diplôme de Polytechnique

Classement sortie Polytechnique_extrait

Classement de sortie de Polytechnique – N° 36 Tanguy Pierre, Yves

Ci-dessous l’intégralité du document. En cliquant en haut à droite, il s’ouvre dans une liseuse PDF.[ms_document url= »http://pierretanguy.fr/wp-content/uploads/2016/04/Classement-sortie-Polytechnique.compressed.pdf » width= »600″ height= »800″ responsive= »yes » viewer= »google » class= » » id= » »][/ms_document]

Pierre avant d’entrer à Sup Aéro a l’opportunité d’aller faire sa 1ère année à Boston au M.I.T. d’où il revient un an après avec un diplôme de Master of Science.

MIT Diploma

Nous n’avons pas beaucoup d’archives de son séjour aux US, hormis ce certificat qui décrit son appartenance à la confrérie SIGMA Xi.

MIT Sigma Xi
Ce séjour sera décisif par rapport à sa carrière dans le nucléaire. Et aussi, ce qu’il ne sait pas encore, pour la rencontre avec sa future femme….

Il rentre en France l’été 1952. Les deux années suivantes il continue à Sup Aéro. Il obtient son brevet de pilote à l’été 1953.

Brevet Pilote

Et voilà son relevé de notes de deuxième et troisième années (il n’y a pas de première année). Pour le visualiser dans la liseuse PDF, cliquez sur l’icône en haut à droite.

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En décembre 1953, il rencontre Chantal dans un rallye, histoire à suivre dans un prochain article….
Août 1954, il est ingénieur militaire de l’Air.  Il a 24 ans et un stage au CEA détermine sa carrière.

Cet extrait d’une thèse sur le nucléaire résume ses études et son début de carrière :

Pierre Tanguy est ancien Elève de l’Ecole Polytechnique (X 1948). A la sortie de Polytechnique, il effectue grâce à une bourse une année de stage au Massachusetts Institute of Technology (MIT). C’est là qu’il entend pour la première fois parler du nucléaire dans ses applications civiles pratiques, mais, en tant qu’étudiant étranger, il ne peut s’inscrire au stage dans ce domaine réservé aux étudiants américains. De retour en France, il fait deux ans d’école d’application à l’Ecole des ingénieurs de l’aéronautique à Paris. En 1954, la Direction Technique de l’Aéronautique l’envoie pour son premier poste en stage au Commissariat à l’Energie Atomique, pour étudier les applications possibles du nucléaire à la propulsion aérienne. Spécialisé en tant qu’ingénieur de l’Air dans la partie machine (compresseurs, turbines, aérodynamique), sa connaissance de la thermodynamique des gaz lui sera fort utile par la suite au CEA pour étudier les réacteurs nucléaires refroidis au gaz.

Au milieu des années cinquante, un vaste champ d’applications autres que l’électricité était envisagé pour l’énergie atomique, par les Etats-Unis en particulier, leaders incontestés dans le domaine. La première application était la conception d’avions qui pourraient voler très longtemps sans avoir à renouveler leur combustible. Mais ces appareils s’avéreront trop lourds à cause des protections contre les rayonnements. Par contre, une application de l’énergie atomique connaîtra un véritable succès dans tous les pays : les sous-marins. Une autre application possible était la propulsion des fusées pour des voyages interplanétaires, car là-aussi cette source d’énergie extrêmement concentrée pouvait éviter d’emporter les énormes poids d’hydrogène et d’oxygène dans l’espace, ce qui permettait d’envisager des voyages non plus simplement autour de la terre ou sur la lune. Dans le cas français, ces espoirs seront assez rapidement déçus.

Pierre Tanguy, envoyé au CEA pour se former dans les centrales électronucléaires, acquiert alors une spécialisation de physicien des réacteurs. Il travaille d’abord comme ingénieur au sein du Service de Physique Mathématique d’Horowitz dont l’activité concerne le cœur-même de la réaction nucléaire. Il trouvera ce domaine tellement passionnant, que rentré au CEA pour un an, il y restera trente ans !
Cyrille Foasso, Histoire de la sûreté nucléaire en France, Pierre Tanguy

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